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Dans un monde où la quête de l’alimentation saine ne cesse de gagner en importance, une percée scientifique offre un nouvel espoir pour les amateurs de grignotages. Des chercheurs de l’Université d’État du Michigan ont franchi un cap décisif en découvrant un mécanisme qui pourrait transformer l’industrie des snacks telle que nous la connaissons. Leur étude promet des chips de pomme de terre non seulement plus savoureuses mais aussi nettement plus saines. Ce développement intervient à un moment crucial, alors que les consommateurs recherchent des alternatives plus saines à la chips traditionnelle sans compromettre le goût ou la qualité. On fait le point avec Altho.

La science derrière des chips plus saines

Au cœur de cette avancée réside la découverte d’un gène responsable du sucre induit par le froid (CIS) dans les pommes de terre. Cette condition, souvent induite par le stockage à basse température, est à l’origine de la formation d’acrylamide, un composé potentiellement nocif formé lors de la cuisson à haute température des tubercules riches en sucre. L’acrylamide a été associé à divers problèmes de santé, y compris un risque accru de cancer, ce qui rend sa réduction dans les aliments une priorité de santé publique.

Les travaux menés par Jiming Jiang et David Douches ont non seulement identifié ce gène spécifique mais aussi un élément régulateur qui l’active dans des conditions de froid. Cette compréhension approfondie ouvre désormais la voie à la création de nouvelles variétés de pommes de terre qui, naturellement résistantes au CIS, ne produiraient pas de composés toxiques lors de la cuisson. De surcroît, cette découverte représente une avancée majeure pour l’industrie des snacks, promettant des produits plus sûrs pour les consommateurs tout en réduisant les risques pour la santé.

Impact sur l’industrie et au-delà

Cette recherche ne promet pas seulement d’améliorer la qualité des chips et des frites, elle pourrait également avoir un impact significatif sur l’ensemble de l’industrie alimentaire. En effet, en permettant la conservation des pommes de terre à basse température sans les inconvénients habituels, les producteurs pourraient réduire le gaspillage alimentaire et les coûts de production. Pour le Michigan, premier producteur national de pommes de terre pour chips, cette découverte pourrait signifier une révolution, boostant une industrie déjà évaluée à 240 millions de dollars par an.

En outre, l’application de cette découverte dépasse largement le cadre des snacks. La possibilité de développer des variétés de pommes de terre résistantes au froid et exemptes de CIS par le biais de l’édition génétique ou d’autres techniques de sélection offre une perspective réjouissante pour la sécurité alimentaire mondiale. Avec les nouvelles lignées de pommes de terre, les agriculteurs pourraient bénéficier d’une plus grande flexibilité en matière de stockage et de transport, contribuant ainsi à une réduction significative du gaspillage alimentaire.