C’est une question qui divise les cuisiniers amateurs comme les chefs aguerris : éplucher ou ne pas éplucher les pommes de terre avant de les cuire ? Chacun a son camp, son rituel, ses arguments. Certains louent les bienfaits nutritionnels de la peau, tandis que d’autres mettent en avant des raisons gustatives ou pratiques pour l’enlever avant la cuisson. La vérité, comme souvent, pourrait bien se trouver quelque part entre ces deux écoles de pensée. Pour trancher ce débat, Alexandra Retion, diététicienne-nutritionniste, apporte son éclairage scientifique sur cette question qui titille les papilles et interroge les esprits. Alors, pour une pomme de terre riche en saveurs et en bienfaits, à quel moment faut-il brandir l’économe ? Eléments de réponse avec Altho !
Pomme de terre : entre bienfaits nutritifs et techniques culinaires
La pomme de terre, à la croisée des chemins entre tubercule et légume-féculent, est une véritable mine d’or nutritionnelle. Elle s’invite dans nos assiettes offrant à la fois les bénéfices énergétiques d’un féculent et une palette de nutriments tels que les protéines, les fibres, les vitamines et les minéraux. Sa richesse en eau et en amidon lui confère même des propriétés favorables à un sommeil de qualité. Alors, quand vient l’heure de la préparation, comment lui rendre justice culinairement parlant tout en préservant ses atouts santé ? La question du pelage avant ou après cuisson est souvent soulevée. Pour démêler le vrai du faux, nous avons sollicité l’expertise d’Alexandra Retion. Cette diététicienne-nutritionniste, également auteure du livre « Mes desserts à IG bas » publié aux éditions Leducs, nous guide dans l’art et la manière de préparer au mieux ce légume incontournable de notre gastronomie.
La cuisson des pommes de terre : l’art de préserver leurs nutriments
Si l’idée de peler les pommes de terre avant la cuisson peut sembler anodine, elle peut pourtant entraîner la perte de précieux nutriments. Notre conseil : cuire ce tubercule avec sa peau. Alexandra Retion, diététicienne-nutritionniste, le confirme en précisant : « Il vaut mieux faire cuire les pommes de terre avec leur peau et à la vapeur », en mettant l’accent sur la vitamine C, une vitamine hydrosoluble qui risque d’être éliminée lors d’une cuisson à l’eau. Pour une optimisation nutritionnelle, elle suggère de conserver la majeure partie des nutriments, principalement présents dans la peau.
Cependant, avant d’aller droit au but avec cette méthode de cuisson, il est essentiel de garantir la propreté des pommes de terre. Comment ? Avec un petit bain dans de l’eau agrémentée de quelques gouttes de vinaigre blanc, suivi d’un bon rinçage, est le rituel pré-cuisson recommandé par la spécialiste. Et pour ceux qui aiment déguster leur pomme de terre avec la peau, le choix du bio est primordial. En effet, cela garantit une consommation exempte de pesticides, assurant ainsi un plaisir gustatif sans compromis pour la santé.
Les secrets d’une conservation optimale des pommes de terre
La pomme de terre est certes robuste et se conserve sur une longue durée, mais il faut respecter quelques principes essentiels, notamment en privilégiant un espace sec, en évitant toute exposition à la lumière, afin de prévenir son verdissement. Les températures élevées ne sont pas non plus ses alliées, car elles peuvent accélérer son processus de germination. Par contre, à l’autre extrémité du spectre thermique, il est tout aussi important de veiller à ne pas l’exposer à des températures en dessous de 6°C, car cela pourrait altérer son goût, lui conférant une saveur plus sucrée que la normale.