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Vous avez très certainement entendu parler de la variole du singe (Monkeypox). Selon la commissaire à la Santé de la Commission européenne, Stella Kyriakides, « le nombre de cas a diminué dans l’UE au cours des dernières semaines, mais la menace n’est pas passée ». En effet, selon Santé Publique France, 3 900 personnes ont été contaminées dans l’Hexagone et le virus circule toujours. C’est pourquoi  l’OMS a décrété l’urgence de santé publique de portée internationale. De nombreuses campagnes de sensibilisation, notamment à la vaccination, sont ainsi portées par les acteurs de la santé, à l’image de La Mutuelle des Etudiants.

Qu’est-ce que la variole du singe ?

Depuis début mai 2022, des cas de variole du singe sont apparus en dehors de l’Afrique, sans avoir de lien direct avec un voyage. Cette pathologie, causée par un virus à ADN du type Orthopoxvirus de la famille des Poxviridés, ressemble fortement sur le plan clinique à celle de la variole (la principale différence étant un poxvirus différent).

Il est à noter que la variole du singe est plus bénigne. Elle est associée à des ganglions (contrairement à la variole) et ses cicatrices sont moins graves. Sa transmission peut se faire selon deux cas de figure, à savoir :

  • entre hommes, via des particules des gouttelettes respiratoires mais aussi par le contact direct de la peau ou des muqueuses avec les boutons ou les croûtes ainsi que par le partage de linge ou d’accessoires de toilette. Les rapports sexuels, qu’ils soient avec ou sans pénétration, peuvent être source de contamination ;
  • de l’animal à l’homme, en cas de contact direct avec du sang, des lésions cutanées, des liquides biologiques ou des muqueuses d’animaux infectés, comme les rongeurs, les animaux sauvages ou les primates.

Les symptômes de la variole du singe

Les symptômes de la variole du singe sont très inconfortables et douloureux. Dans les 5 premiers jours, plusieurs symptômes peuvent apparaître, comme des maux de tête, de la fièvre, des maux de gorge, des douleurs dorsales et musculaires (myalgies), une fatigue intense ainsi qu’un gonflement des ganglions lymphatiques.

Cette variole du singe est une maladie « à tropisme cutané ». En effet, dans les premiers jours suivant la fièvre, des éruptions cutanées vont commencer sur le visage avant de s’étendre à d’autres parties du corps (muqueuses, pieds, paumes…). Elles entraînent d’importantes démangeaisons et les boutons passent par différents stades (macules, papules, vésicules, pustules, croûtes).

En cas de symptômes, il est important de contacter le SAMU et de s’isoler. Une analyse virologique par PCR sera pratiquée de manière cutanée ou parfois nasopharyngé. Si le résultat est positif, il faut alors s’isoler pendant 3 semaines jusqu’à la cicatrisation complète de la peau.