Survenant généralement entre l’enfance et l’adolescence, la scoliose est une déformation de la colonne vertébrale qu’il est essentiel de repérer au plus tôt pour limiter ou stopper son évolution. A ce niveau, l’ostéopathie a un rôle indéniable à jouer. Découvrons-le avec Antonino Mercuri, ostéopathe à Paris.
Scoliose : de quoi s’agit-il ?
La scoliose est une déformation de la colonne vertébrale (rachis) dans les trois plans de l’espace (tridimensionnelle) :
- Dans le plan frontal : déviation vers la droite ou la gauche ;
- Dans le plan sagittal : perte de la lordose physiologique (cambrure lombaire) et accentuation de la cyphose dorsale ;
- Dans le plan horizontal : rotation des vertèbres.
Notons que la maladie touche environ 2 à 3% de la population, principalement les femmes. Quand il y a scoliose, du fait de la rotation des vertèbres, les côtes d’un hémithorax vont faire saillie d’un côté, ce qui va entraîner une gibbosité, particulièrement au niveau de la colonne dorsale. Par ailleurs, la scoliose peut toucher les personnes à tout âge, mais elle débute généralement dès l’enfance. Cela dit, l’adolescence est également une période à risque durant laquelle la scoliose peut évoluer plus rapidement. En effet, souvent, l’accentuation de la maladie coïncide avec les premières règles chez la jeune fille.
Les causes de la scoliose
On compte différents types de scolioses, notamment :
- La scoliose idiopathique : la plus fréquente, avec près de 80% des cas ;
- La scoliose congénitale : qui apparaît à la naissance ;
- La scoliose secondaire : causée par une maladie neuromusculaire ou autre ;
- La scoliose dite « de novo » : elle fait suite à une dégénérescence du rachis avec l’âge.
Les chercheurs ont établi qu’il existe un caractère familial à la maladie. En d’autres termes, il y a une cause génétique à la scoliose, notamment certaines scolioses idiopathiques.
Les symptômes de la scoliose
Notons d’abord que la scoliose n’engendre pas de douleurs particulières, ce qui est une bonne nouvelle, spécialement pour les enfants. Le principal symptôme de la maladie est la déformation rachidienne, plus ou moins visible. Dans les cas les plus extrêmes, elle peut entraîner une perte de capacité respiratoire, cardiaque ou neurologique. Et parfois, les parents sont alertés par des douleurs dorsales secondaires à la scoliose, mais aussi par une asymétrie visible de la colonne vertébrale ou de la posture de l’enfant.
Le traitement de la scoliose
Comment donc traiter un enfant atteint de scoliose ? Pluridisciplinaire, le traitement vise avant tout à limiter l’aggravation et, idéalement, faire régresser la scoliose quand elle est légère et prise en charge à temps. Il se déroule par ailleurs sur plusieurs années, et consiste en des séances prolongées de kinésithérapie, une activité sportive, et parfois le port d’un corset orthopédique. Dans les cas extrêmes, il sera possible de recourir à la chirurgie.
Quid de l’ostéopathie ?
L’ostéopathie est toute indiquée dans le suivi du patient scoliotique, permettant de redonner de la mobilité au système articulaire, musculaire et facial. Par des techniques adaptées, l’ostéopathe pourra soulager les éventuelles douleurs liées à la maladie, et redonner une meilleure amplitude articulaire vertébrale au patient.